Archives par mot-clé : Guerre froide

HDA 2013-2014 – Nick UT « La fille de la photo. », 1972, Sud-Vietnam, Prix Pulitzer 1972

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Nick UT, La fille de la photo. , 1972, Sud-Vietnam, prix Pulitzer 1972.

FICHE TECHNIQUE

UT (Nick), « La fille de la photo. » , 1972, © Associated Press, village de Trang Bang, le 8 juin 1972, Prix Pulitzer 1972. Tous droits réservés, Continuer la lecture de HDA 2013-2014 – Nick UT « La fille de la photo. », 1972, Sud-Vietnam, Prix Pulitzer 1972

Exercice d’Histoire Analyse d’un document « Le Rideau de fer » Churchill à Fulton, 1946

 

COMMENTAIRE D’UN DOCUMENT D’HISTOIRE

« The Sinews of Peace. »

Correction

1. Présentez le document. 

            Le document intitulé « The Sinews of Peace » est un extrait du discours prononcé le 5 mars 1946 au Westminster College de l’Université de Fulton (Etat du Missouri, Etats-Unis) par l’ancien Premier Ministre de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, Sir Winston Churchill. Il dénonce dans ce discours les exactions commises par les partis communistes des pays d’Europe centrale et orientale avec la bénédiction de l’Armée Rouge.

            Winston Churchill, battu l’année passée aux élections législatives britanniques, donne des conférences dans les universités anglophones et se trouve naturellement invité aux Etats-Unis. C’est en 1946 un vieux routier de la politique dans laquelle il est entré à la suite de son père, Lord Randolph, avant la Première Guerre mondiale (1914-1919). Il a déjà joué des rôles de premier plan (Premier Lord de l’Amirauté, 1913-1915) mais c’est la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) qui lui donne l’occasion de montrer son exceptionnelle envergure. Il incarne le « bouledogue britannique » qui refuse la défaite face aux Nazis et promet à son peuple (1940) « du sang, de la sueur et des larmes ». Loin de la caricature du lion acharné Winston Churchill est avant tout un fin politique qui voit avant tout le monde l’atout que représente Charles de Gaulle (18 juin 1940) et la nécessité d’appuyer par tous les moyens Staline et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). L’affaire n’allait pourtant pas de soit : en effet Staline avait conclu avec les Nazis un « pacte de non-agression » (Pacte Molotov-Ribbentrop, Moscou 1939) et avait envahi la Pologne (octobre 1939) avant de la dépecer de concert avec le IIIe Reich. Mais agressée à son tour (Juillet 1941, déclenchement de l’opération nazie Barbarossa) l’URSS avait eu besoin des armes américaines et des navires britanniques. Churchill, représentant de la nation la plus libérale et gestionnaire du plus vaste empire colonial du monde, avait compris que la guerre en Europe se jouerait d’abord en URSS. La « Grande Alliance » était née. Cependant la chute du régime nazi (capitulation sans condition du IIIe Reich les 7, 8 et 9 mai 1945) avait laissé les Soviétiques maîtres d’une immense partie de l’Europe. Et les dirigeants britanniques alertaient depuis des mois les Américains sur les violations répétées des droits de l’homme en zone d’occupation soviétique.

            Quelle analyse Winston Churchill fait-il de la situation géopolitique mondiale moins d’un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale ?

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ANTHOLOGIE – 1966, Aimé CESAIRE, Une saison au Congo. « Tout ce qui est courbé sera redressé. »

« Tout ce qui est courbé sera redressé. »

 « […] LUMUMBA :

Moi, sire, je pense aux oubliés.

Nous sommes ceux que l’on déposséda, que l’on frappa, que l’on mutila ; ceux que l’on tutoyait, ceux à qui l’on crachait au visage. Boys-cuisine, boys-chambre, boys comme vous dites, lavadères, nous fûmes un peuple de boys, un peuple de oui-bwana et, qui doutait que l’homme pût ne pas être l’homme, n’avait qu’à nous regarder. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1966, Aimé CESAIRE, Une saison au Congo. « Tout ce qui est courbé sera redressé. »

ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »

« Il nous appartient de faire l’histoire. »

« […] Marobi proposa à son compagnon d’aller dans un shebeen, un de ces bars clandestins où ils se rencontraient tous les week-ends et jours fériés pour oublier leurs soucis, pour essayer de retrouver leur âme au fond d’un verre et, surtout, se retrouver dans une atmosphère fraternelle. Mais même là-bas il fallait faire très attention car il y avait beaucoup d’espions parmi les Noirs ; l’ennemi du Noir n’a-t-il pas été le Noir lui-même, depuis le temps de l’esclavage jusqu’aujourd’hui ? Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »