Archives par mot-clé : Dongala

ANTHOLOGIE – 1998, Emmanuel DONGALA, Les petits garçons naissent aussi des étoiles. « La nouvelle couleur fétiche devint le rouge. »

« La nouvelle couleur fétiche devint le rouge. »

 « […] Il faut vous dire que la chance n’était pas avec moi car j’avais choisi le mauvais jour pour prétendre ouvrir mes yeux au monde. C’était le 15 août : non seulement cette date était importante en elle-même parce que c’était le jour de note fête nationale, mais c’était le 15 août 1980, vingtième anniversaire de l’Indépendance. La fête était donc plus qu’exceptionnelle.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1998, Emmanuel DONGALA, Les petits garçons naissent aussi des étoiles. « La nouvelle couleur fétiche devint le rouge. »

ANTHOLOGIE – 1998 – Emmanuel DONGALA, Les petits garçons naissent aussi des étoiles. « La démocratie a dégringolé sur nos têtes. »

« La démocratie a dégringolé sur nos têtes. »

 « […] XX

Après l’esclavage, le colonialisme, le néocolonialisme et le socialisme scientifique, la démocratie s’abattit sur nous un matin du mois d’août, en pleine saison sèche.

Je rigole quand j’entends aujourd’hui tous ces gens qui passent à la radio ou à la télé ou écrivent dans les journaux et qui donnent des explications fumeuses et contradictoires pour expliquer son arrivée.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1998 – Emmanuel DONGALA, Les petits garçons naissent aussi des étoiles. « La démocratie a dégringolé sur nos têtes. »

ANTHOLOGIE – 1998 – Emmanuel DONGALA – Les petits garçons naissent aussi des étoiles, « Et j’ai cru revivre les derniers moments de la vie de Lumumba. »

« Et j’ai cru revivre les derniers moments de la vie de Lumumba. »

 « […] Quand j’eus totalement repris mes esprits, j’ai vu que je me trouvais sur une petite butte ; je dominais ainsi le champ de bataille comme un général en campagne. Ce que je voyais n’était pas beau : des coups de feu ; des coups de crosse qui s’abattaient sur les hommes, les femmes, les enfants ; les hommes, les femmes, les enfants qui essayaient de fuir. J’étais révolté.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1998 – Emmanuel DONGALA – Les petits garçons naissent aussi des étoiles, « Et j’ai cru revivre les derniers moments de la vie de Lumumba. »

ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Portrait d’Augustine Amaya. »

« Portrait d’Augustine Amaya. »

 « […]

– Comme il est déjà midi, revenez cet après-midi à quatorze heures.

− Mais…

Il claqua la porte du guichet.

Amaya hésita alors sur ce qu’il fallait faire. Repartir jusqu’à Moungali prendrait trop de temps, et puis ce serait dépenser de l’argent inutilement ; il fallait donc attendre.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Portrait d’Augustine Amaya. »

ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Il ne sait pas à quel moment « l’homme » surgira pour le frapper à son tour. »

« Il ne sait pas à quel moment « l’homme » surgira pour le frapper à son tour. »

 « […] NON, cette fois-ci il n’échappera pas ! Après quarante-huit heures, on avait enfin pu retrouver sa trace, reconstituer son itinéraire et repérer le village où il se cachait. […]

L’exploit était quasi impossible car le père fondateur de la nation, le guide éclairé, le rénovateur, le grand timonier, le président à vie, le maréchal chef suprême des forces armées et père bien-aimé du peuple, Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Il ne sait pas à quel moment « l’homme » surgira pour le frapper à son tour. »