Archives par mot-clé : Africains

ANTHOLOGIE – 1966, Ousmane SEMBENE, Le mandat. « Un mandat de combien? »

« Un mandat de combien ? »

 LE MANDAT

 La sueur collait sa chemise à la peau ; avec peine le facteur poussait son solex dans le sable ; il transpirait, sa figure brillait, le buste en avant, les mains solidement posées sur le guidon, ahanant légèrement la bouche ouverte, il gravissait le mamelon de sable tout en maudissant les habitants et les autorités : « Qu’est-ce qu’on attend pour asphalter cette rue ? » pensait-il. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1966, Ousmane SEMBENE, Le mandat. « Un mandat de combien? »

ANTHOLOGIE – 1968-1970, Ahmadou KOUROUMA, Les soleils des indépendances. « Faire l’exégèse des dires afin de trouver sa propre destinée. »

« Faire l’exégèse des dires afin de trouver sa propre destinée. »

 « […] Les voyageurs débarquèrent au quartier malinké où les cases se serraient dans une odeur de fumée et de pissat de vache.

Et à cet instant le soleil tomba derrière une montagne et de l’autre sortirent le brouillard et l’ombre. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1968-1970, Ahmadou KOUROUMA, Les soleils des indépendances. « Faire l’exégèse des dires afin de trouver sa propre destinée. »

ANTHOLOGIE – 2009, Abdourahman WABERI, Passage des Larmes « Le ciel bas de mes souvenirs. »

« Le ciel bas de mes souvenirs. »

« […] Et pourtant on ne revient pas impunément sur les traces de son enfance. De mon père, je garde certaines sensations que je n’oublierai jamais, certaines images gravées dans le ciel bas de mes souvenirs. Ses cheveux d’un blanc squelette. Sa carcasse osseuse. Sa démarche rigide qui faisait penser que quelque chose dans l’échine s’était irrémédiablement coincé. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2009, Abdourahman WABERI, Passage des Larmes « Le ciel bas de mes souvenirs. »

ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

« J’ai laissé parler mon cœur. »

             Le train rempli à craquer au départ de Paris par une foule anonyme et informe s’était vidé au fil des arrêts, nous abandonnant à son rythme saccadé, avec pour seul spectacle derrière les vitres les noms illuminés des gares. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »

« Il nous appartient de faire l’histoire. »

« […] Marobi proposa à son compagnon d’aller dans un shebeen, un de ces bars clandestins où ils se rencontraient tous les week-ends et jours fériés pour oublier leurs soucis, pour essayer de retrouver leur âme au fond d’un verre et, surtout, se retrouver dans une atmosphère fraternelle. Mais même là-bas il fallait faire très attention car il y avait beaucoup d’espions parmi les Noirs ; l’ennemi du Noir n’a-t-il pas été le Noir lui-même, depuis le temps de l’esclavage jusqu’aujourd’hui ? Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »