Archives de catégorie : Anthologies

Cette catégorie propose deux types d’extraits: des extraits d’œuvres littéraires et des extraits d’essais. D’abord une série d’extraits d’œuvres littéraires majeures (Il s’agit ici essentiellement de romans et de poésies) traitant de problématiques communes à l’Europe et à l’Afrique. La plupart des auteurs retenus sont Africains (D’Afrique ou des diasporas) et l’accent a été mis sur les auteurs récents (Après 1991). On trouvera également dans cette catégorie – avant qu’elle ne soit étoffée et scindée – des extraits d’essais politiques, sans forcément de rapport avec les œuvres littéraires africaines présentées.

ANTHOLOGIE – 1948, Aimé CESAIRE, Discours sur le colonialisme. « Le colonisation décivilise le civilisateur. »

« La colonisation décivilise le civilisateur. »

 « […] « […] Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1948, Aimé CESAIRE, Discours sur le colonialisme. « Le colonisation décivilise le civilisateur. »

ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

« J’aime mon pays. »

 « […] VII

 Assis derrière leurs pupitres, bras croisés, les enfants attendent.

Face à eux, sur le tableau noir, au-dessous de la date du jour, soigneusement calligraphiée en lettres cursives, cette phrase : « J’aime mon pays, la France. »  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

« J’ai laissé parler mon cœur. »

             Le train rempli à craquer au départ de Paris par une foule anonyme et informe s’était vidé au fil des arrêts, nous abandonnant à son rythme saccadé, avec pour seul spectacle derrière les vitres les noms illuminés des gares. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

ANTHOLOGIE – 1961, Franz FANON Les Damnés de la Terre. « S’enfoncer l’âme en paix dans la voie horrible. »

« S’enfoncer l’âme en paix dans la voie horrible. »

 « […] Que le combat anticolonialiste ne s’inscrive pas d’emblée dans une perspective nationaliste, c’est bien ce que l’histoire nous apprend. […] Or, l’impréparation des élites, l’absence de liaison organique entre elles et les masses, leur paresse et, disons-le, la lâcheté au moment décisif de la lutte vont être à l’origine de mésaventures tragiques. […] Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1961, Franz FANON Les Damnés de la Terre. « S’enfoncer l’âme en paix dans la voie horrible. »

ANTHOLOGIE – 1966, Aimé CESAIRE, Une saison au Congo. « Tout ce qui est courbé sera redressé. »

« Tout ce qui est courbé sera redressé. »

 « […] LUMUMBA :

Moi, sire, je pense aux oubliés.

Nous sommes ceux que l’on déposséda, que l’on frappa, que l’on mutila ; ceux que l’on tutoyait, ceux à qui l’on crachait au visage. Boys-cuisine, boys-chambre, boys comme vous dites, lavadères, nous fûmes un peuple de boys, un peuple de oui-bwana et, qui doutait que l’homme pût ne pas être l’homme, n’avait qu’à nous regarder. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1966, Aimé CESAIRE, Une saison au Congo. « Tout ce qui est courbé sera redressé. »