Archives par mot-clé : enfance

ANTHOLOGIE – 2008, Florent COUAO-ZOTTI , L’enfant aux pieds rouges. « L’enfant aux pieds rouges. »

 « Il fallait que nos pieds soient couverts de gerçures. »

 « […] Pobè.

La terre rouge. La poussière rouge. Le ciel rouge.

J’avais toujours l’impression que Pobè, depuis qu’il existe, avait été cerné par la couleur rouge comme ailleurs le ciel et la terre sont faits de gris ou de chocolat…  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008, Florent COUAO-ZOTTI , L’enfant aux pieds rouges. « L’enfant aux pieds rouges. »

Manuel de littérature – Qu’es-ce-qu’un roman africain? – Loin de mon Père, Véronique Tadjo

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Véronique TADJO Véronique Tadjo, née le 21 juillet 1955 à Paris, mais élevée à Abidjan, est une écrivaine ivoirienne, auteur de poèmes, de romans et d’ouvrages pour la jeunesse qu’elle illustre elle-même. Après avoir séjourné longtemps au Kenya et en Angleterre, elle vit aujourd’hui (2011) en Afrique du Sud où elle dirige depuis 2007 le Département de Français de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg1. Elle est lauréate du Grand prix littéraire d’Afrique noire en 2005.

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Grand hall du campus Est de l’université du Witwatersrand où ont lieu les cérémonies de remise des diplômes.

Crédits des illustrations

Portrait de Véronique Tadjo, http://veroniquetadjo.com/?page_id=37

Œuvres

• 1984 : Latérite

• 1991 : Le Royaume aveugle

• 1992 : À vol d’oiseau

• 1995 : À mi-chemin (Poèmes)

• 2001 : L’Ombre d’Imana : Voyages jusqu’au bout du Rwanda

• 2005 : Reine Pokou, concerto pour un sacrifice

• 2006 : Champ de bataille et d’amour

• 2007 : Ayanda La petite fille qui ne voulait pas grandir

• 2010 : Loin de mon père

Nous nous sommes penchées sur une des œuvres de cet écrivain qui est : Loin de mon père

Résumé de l’œuvre

Une jeune métisse rentre en Côte d’Ivoire où son père vient de mourir. Alors qu’elle prend en main l’organisation des obsèques, une inconnue vient lui réclamer l’héritage de son fils révélant ainsi la vie secrète de ce père tant aimé. Nina revient dans son pays, la Côte d’Ivoire, pour y enterrer son père et organiser ses funérailles. Face à la famille, aux parents, aux amis, aux voisins, Nina est seule. Le pays qu’elle a quitté depuis si longtemps lui échappe, les règles et les usages lui restent obscurs, et il s’agit pourtant de trouver le ton juste, l’attitude convenable face aux comportements des uns et des autres, aux mesquineries, aux convoitises. Pour des raisons protocolaires, les funérailles sont plusieurs fois ajournées mais, dans ce pays où gronde la guerre civile, dans cette ville d’Abidjan en proie au chaos, Nina tente d’accepter, d’assumer son impuissance et de retrouver une appartenance à jamais perdue. Malgré sa posture tout à la fois proche et étrangère, elle investit avec dignité la place qui sera désormais la sienne en cette maison paternelle. Quel est le pouvoir des femmes au sein de la famille, jusqu’où peut aller l’ambiguïté de leur comportement face à la polygamie, l’héritage familial ou les choix de toute une vie ? D’une voix toujours plus déterminée, Véronique Tadjo questionne l’Afrique d’aujourd’hui, entre rituels et dérives politiques, destin individuel et portrait d’une culture ancestrale

Questions

1. Quelles sont les causes du retour de Nina au pays ?

2. Citer les problèmes qu’elle a rencontrés une fois au pays ?

3. Pouvez-vous répondre à la question de Véronique Tadjo ?

Illustration

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La première de couverture du livre : Loin de mon père

Sources

https://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_du_Witwatersrand#/media/File:The_Wits_University_Great_Hall.jpg

• http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/loin-de-mon-pere

• http://www.actes-sud.fr/catalogue/e-book/loin-de-mon-pere-epub

© Synthèse et appareil critique Nadia-Mélissa ATTY , & YARI Zeinab (mars 2016)

ANTHOLOGIE – 2009 – Tahar BEN JELLOUN « Au pays. »

« Un ouvrier modèle. »

« […] A l’usine, il avait ses habitudes. Il arrivait tous les jours à l’heure. Jamais de retard ni d’absence. Même malade, sauf vaincu par la grippe, il tenait à être là, à travailler. Il apportait son repas, mangeait vite, s’asseyait sur un banc et fermait les yeux. Ses camarades se moquaient de lui. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2009 – Tahar BEN JELLOUN « Au pays. »

MANUEL DE LITTERATURE-THEME DE TRAVAIL « L’ENFANCE »- BOUBOU HAMA « IZE-GANI. »(1985)

Les mythes africains

BOUBOU Hama, Izé-Gani, 1985,

« L’Enfance »

FICHE TECHNIQUE

BOUBOU(Hama), Izé-Gani, 1985, collection « jeunesse », 1885 ré édition, Édition Présence Africaine n°451, 133 pages, ISBN 2-7087-0451-6

L’EXTRAIT

« […] La mère d’ Izé-Gani s’arracha à sa douleur. Elle fit un effort pour se dominer. Elle sortit de sa case, en fit le tour et constata qu’elle était seule, seule avec son immense chagrin Elle avait pourtant, sept fois, entendu appeler : « Maman! Maman! Maman ! Maman! Maman! Maman! Maman! » C était clair, ce nom, elle l’avait entendu, quelqu’un l’avait crié sept fois. Ce n’était pas une illusion. Dans son ventre, Izé-Gani bougea et parla .Pour ne pas effrayer sa mère, il dit : « Maman ! Maman ! c’est moi, ce n’est pas une illusion qui t’égare, ni quelque diable qui te trompe ; c’est moi, ton fils, qui te parle de ton ventre. Prends courage, Maman, ce n’est pas un devin malfaisant qui veut t’enlever la raison, c’est ton fils qui te parle de ton ventre. Tu as bien entendu, la voix que tu as entendue vient de toi. Elle est de paix, Maman, rassure-toi, c’est moi, ton fils, qui te parle de ton ventre, qui t’ai appelée sept fois pour marquer ma présence. Maman, je m’appelle Izé-Gani. Je compatis à ta douleur. Je veux naitre à la vie pour connaître le monde et t y aider, y faire ce qu’y faisait mo père pour te rendre heureuse. » Izé-Gani avait si bien su lui parler que sa mère, pourtant stupéfaite, n’eut pas peur. En mère généreuse, elle se dit : Dieu est grand, il fait ce qu’il veut sans doute. C’est de sa grandeur que mon fils parle. Ainsi, elle pensa : Mon fils veut naitre à la vie pour connaître le monde et m’y aider, y faire ce qu’y faisait son père pour me rendre heureuse. Du ventre de sa mère, Izé-Gani parla : « Je sais ce que tu penses, Maman, j’entends ta pensée. Je sais que je ne suis pas arrivé à terme pour ma naissance et c’ est pourquoi je me suis donné le nom de d’ Izé-Gani. Je sais que, comme le frit vert, je ne suis pas mur, mais vert, ce qui justifie le nom que je me suis donné. Maman, je veux naitre à la vie pour connaître le monde et t’y aide, y faire ce qu’y faisait mon père pour te rendre heureuse ; […] »

BOUBOU (Hama), Izé-Gani, 1985, collection « jeunesse », 1885 ré édition, Édition Présence Africaine n°451, 133 pages, ISBN 2-7087-0451-6

L’AUTEUR

Boubou Hama Boubou Hama est un poète, philosophe et historien africain né en 1960 à l’ouest du Niger dans un petit village songhaï. Il fut Président de l’assemblée nationale au Niger de 1958 à 1974. Après des études dans différentes écoles du Niger, il arrive au Sénégal et fréquente l’école William-Ponty à l’ile de Gorée. Il s’agit d’une école fédérale de l’Afrique Occidentale française qui a formé, avant l’ère des indépendances, la plupart des instituteurs, médecins et cadres d’Afrique de l’Ouest, dont de nombreux ministres et chefs d’État ou de gouvernement. En 1929, Boubou Hama devient le premier instituteur nigérien et en 1946, en tant que membre fondateur du Parti progressiste nigérien, il participe au congrès de Bamako à l’issue duquel fut crée le Rassemblement Démocratique Africain.

Quelques œuvres de Boubou Hama

Histoire de Gobir et de Sokoto, 1967, Paris, Présence africaine cop. 173 pages, ASIN: B0014VMH7I

Le retard de l’Afrique : essai philosophique, 1972, Paris, Présence africaine, ASIN: B0084YROEO

Contes et légendes du Niger, 1972-1976, Paris, Présence africaine, 108 pages, ISBN: 2708703307

L’essence du verbe, 1978, Niamey, Centre d’Études Linguistiques et Historiques par la Tradition Orale (CELHTO), ASIN: B00NA228KA

Références externes

Boubou Hama sur Wikipedia

Fanta Maa sur Wikipedia

© Kadidja MAZOU TAHIROU & Xéna-Marine VALERO (avril 2016)

ANTHOLOGIE – 2009, Marie N’DIAYE, Trois femmes puissantes. « Un relent de moisi. »

« Un relent de moisi. »

 I

Et celui qui l’accueillit ou qui parut comme fortuitement sur le seuil de sa grande maison de béton, dans une intensité de lumière soudain si forte que son corps vêtu de clair paraissait la produire et la répandre lui-même, cet homme qui se tenait là, petit, alourdi, diffusant un éclat blanc comme une ampoule au néon, cet homme surgit au seuil de sa maison démesurée n’avait plus rien, se dit aussitôt Norah, de sa superbe, Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2009, Marie N’DIAYE, Trois femmes puissantes. « Un relent de moisi. »