Archives par mot-clé : Anthologie

ANTHOLOGIE – 1966, Ousmane SEMBENE, Le mandat. « Un mandat de combien? »

« Un mandat de combien ? »

 LE MANDAT

 La sueur collait sa chemise à la peau ; avec peine le facteur poussait son solex dans le sable ; il transpirait, sa figure brillait, le buste en avant, les mains solidement posées sur le guidon, ahanant légèrement la bouche ouverte, il gravissait le mamelon de sable tout en maudissant les habitants et les autorités : « Qu’est-ce qu’on attend pour asphalter cette rue ? » pensait-il. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1966, Ousmane SEMBENE, Le mandat. « Un mandat de combien? »

ANTHOLOGIE – 2008 – Abdourahman WABERI, Aux Etats-Unis d’Afrique. « Le théâtre de ton périple. »

« Le théâtre de ton périple. »

 « […] Ton programme tient en deux mots, ma tendre Malaïka. Retrouver la trace de ta mère première, la femme sans visage, inaccessible à ce jour. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008 – Abdourahman WABERI, Aux Etats-Unis d’Afrique. « Le théâtre de ton périple. »

ANTHOLOGIE – 2009, Abdourahman WABERI, Passage des Larmes « Le ciel bas de mes souvenirs. »

« Le ciel bas de mes souvenirs. »

« […] Et pourtant on ne revient pas impunément sur les traces de son enfance. De mon père, je garde certaines sensations que je n’oublierai jamais, certaines images gravées dans le ciel bas de mes souvenirs. Ses cheveux d’un blanc squelette. Sa carcasse osseuse. Sa démarche rigide qui faisait penser que quelque chose dans l’échine s’était irrémédiablement coincé. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2009, Abdourahman WABERI, Passage des Larmes « Le ciel bas de mes souvenirs. »

ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

« J’aime mon pays. »

 « […] VII

 Assis derrière leurs pupitres, bras croisés, les enfants attendent.

Face à eux, sur le tableau noir, au-dessous de la date du jour, soigneusement calligraphiée en lettres cursives, cette phrase : « J’aime mon pays, la France. »  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

« J’ai laissé parler mon cœur. »

             Le train rempli à craquer au départ de Paris par une foule anonyme et informe s’était vidé au fil des arrêts, nous abandonnant à son rythme saccadé, avec pour seul spectacle derrière les vitres les noms illuminés des gares. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »