Fiches de révisions – Histoire – Histoire & Mémoires de la Guerre d’Algérie, par Elwan LASSAN

Fiche d’histoire

« Regards historiques sur le monde actuel. »

Thème 1 :

« Le rapport des sociétés avec leur passé. »

 

Question 1 : « Les mémoires : lecture historique. Étude : L’historien et les mémoires     de la guerre d’Algérie. »

 

Historiens : individu qui établit un récit cohérent, logique à partir de contradictoire et analysé de manière critique. Il poursuit un idéal d’objectivité pour écrire, la vérité parfaite étant inconnaissable.

!  Historien→ influencé par : ses témoins, groupes porteurs de mémoire, ses idées reçus (politique, religieuse, familiale, sociétale…) → il ne peut pas se défaire de toutes

Exemple de l’histoire de la mémoire de la guerre d’Algérie

 

I/ 1962→1980’ : histoire scientifique occultée

  1. En France, une mémoire occultée, une histoire impossible→ amnésie volontaire

 

Amnésie volontaire ? → -honte de la défaite

-honte des crimes

-traumatisme de la guerre

-synchrone avec mémoires des crimes nazis

-période des trente glorieuses→ tourné vers l’avenir

-début de la construction de l’union européenne

 

Mémoire bridé !         → -1964→1982 : lois d’amnistie pour les crimes de guerre

-pieds noirs : discriminés et mis à l’écart : accusé d’être à l’origine de la guerre, imprégné de la culture arabe

-FNACA : anciens combattants ignorés à cause des crimes de guerre

-Harkis considéré comme des ennemis étant arabe

-fermeture des archives pour 30 ans

  1. Les nuances : des essais d’histoire

 

Création de colloques universitaires→ 80’ sur la guerre d’Algérie

Contexte : Installation (France et Algérie) d’une histoire officielle dans la construction

du roman national, beaucoup de contradiction avec les faits (témoignages, rapport écrit)

→ va  l’encontre des principes de l’historien qui doit être libre dans ses recherches

! L’Algérie est une dictature mais lance en 1971 une campagne de préservation des  archives personnelles et des témoignages oraux→ à l’inverse de la France

II/ Des années 80’ à aujourd’hui : l’émergence d’une histoire de la guerre d’Algérie

  1. Les historiens et l’Etat, acteurs de l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie

 

1988 : premier colloque universitaire sur la guerre d’Algérie (avec Pernillé et Stora)

Premier essais d’histoire :

  • Guy Pernillé : Les étudiants algériens de l’université française 1880-1962, 1984

Traite du racisme naissant en France suite à l’émigration Maghrébine et Algérienne

  • Benjamin Stora : La gangrène et l’oubli, 1991
  • Laurent Beccaria : Biographie Hélie Denoi de Saint-Marc, 1989

L’historien se rend compte que les anciens combattants ont également leur mots à dire.

  • Blanche : travaille sur la torture
  • Scioldo-Zürcher : travaille sur la condition des pieds noirs
  • Grégoire Mathias : Les vampires de la fin de la guerre d’Algérie : mythe ou réalité ?

Actions de l’État français dans la construction de la mémoire de la guerre d’Algérie :

  • 1995-1999 : Jacques Chirac→ première utilisation de « guerre d’Algérie »

Symbolique car : reconnaissance d’illégitimité et des droit des anciens combattants

  • 2002 : Jacques Chirac→ Premier monuments de recueillement et de souvenir des morts de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc
  • 2012 : journée nationale de recueillement et de souvenir (19 mars) : Accords d’Évian

→ Pieds noirs et FNACA refuse cette date car le FLN a continué à combattre ensuite

  • 25 septembre 2016 : François Hollande→ reconnaissance des responsabilité des gouvernement français dans l’abandon des harkis
  1. Renaissance des groupes porteurs de mémoires et gains de puissance

 

Renaissances de ces groupes dans les années 80’ et avec l’ouverture des archives en 1992.

Hausse des rapports entre historiens et les témoins des groupes porteurs de mémoires.

MAIS : -Communautarisme : pas ou peu d’union entre eux

-Concurrence victimaire : le phénomène amplifié par les nouvelles générations.

 

En Algérie

1980’→ remise en cause de la légitimité du FLN au pouvoir (rappel des violences de guerre)

→ -Manifestation de la jeunesse algérienne : grave répression policière

-Répression anti-kabyle

Création du GIA : terrorisme islamique→ violence terrible : « année noire »

On est dans un contexte de violence tant policière que terroriste inédite en Algérie.

MAIS les programmes scolaires du FLN sont inchangés (le FLN garde sa légitimité).

Elwan Lassan

© Elwan LASSAN (décembre, 2016)

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