DOCUMENT D’HISTOIRE – CIVIL WAR, La naissance d’une puissance industrielle: « Les sources : florilège »

CIVIL WAR

1861-1865 LA « GUERRE DE SÉCESSION » AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE ET LA NAISSANCE D’UNE PUISSANCE INDUSTRIELLE

 Les sources.

AMEUR (Farid), « Qu’allaient-ils faire aux Philippines? », in, juillet-septembre 2012, Paris, Les collections de l’Histoire. L’Empire américain. Du Big Stick au Soft Power., n°56, 98 pages, pages 10 à 14, ISSN 0182-2411. 

L’auteur analyse l’expansionnisme américain sous l’angle choisi par Philip GOLUB comme une exportation de la violence et un mécanisme de réconciliation. Le texte est clair et intéressant même si on peut regretter que le trait de Philip Golub soit un peu trop forcé.

GOLUB (Philip), Une autre histoire de la puissance américaine., 2010, aux éditions Pluto Press, (États-Unis d’Amérique), sous le titre original Power, Profit and Prestige. A History of American Imperial Expansion., traduit de l’Anglais américain par Claude ALBERT en 2011 pour les éditions du Seuil, 282 pages, ISBN 978-2-02-105769-0

Le titre français qui fleure le conspirationnisme de l’ultra gauche francophone ne rend pas hommage à ce livre bien écrit et moyennement traduit. « Pouvoir », « profit » et « prestige » les termes d’origine, rendent mieux compte d’un livre qui veut donner une logique constante à l’expansion impériale américaine des colonies européennes à l’Est des Appalaches jusqu’à la guerre d’Irak en 2003. On peut être plus ou moins séduit par ce projet d’histoire totalisante, mais le propos nourrit d’une riche étude historiographique est puissant. C’est l’auteur qui développe l’idée que l’expansion coloniale permit (mais ne fut pas causée par) une exportation outre-mer de la violence inhérente à la construction de l’État fédéral américain et de ses territoires et fut un des mécanisme de la réconciliation entre le Sud et le Nord après la reconstruction.

HOLDEN REID (Brian), Atlas des guerres. L’âge industriel: guerre de Crimée, guerre de Sécession, unite allemande (1854-1871). , 2001, Paris, aux éditions autrement, collection « Atlas des guerres » dirigée par John KEEGAN, traduit de l’Anglais (Royaume Uni) par Laurent BURY, revu et préfacé par Michèle BATTESTI, 224 pages, plus précisément les pages 60 à 177, ISBN 978-2-7467-0066-2.

Dans la lignée des atlas (Dont celui des guerres de la Renaissance et celui des guerres nomades restent les meilleurs), l’ouvrage propose d’étudier la naissance de la guerre dite moderne, mais que l’auteur préfère appeler la guerre industrielle. Fidèle à l’esprit de la collection, des cartes et perspectives cavalières permettent de saisir les contraintes des théâtres d’opérations. La limite de l’ouvrage reste son texte très généralisant, surtout sur la guerre de Sécession dont la durée (Comparée à celles de la guerre de Crimée et de la Guerre franco-prussienne) ne permet pas d’étude sérieuse ni des batailles ni des ressorts internes. Reste la conclusion de belle facture et une analyse très fine des enjeux logistiques. Un bel ouvrage pour commencer.

MAC PHERSON (James M.), La guerre de sécession. (1861-1865)., 1988 sous le titre original de Battle Cry of Freedom., Oxford University Press, United Kingdom, traduit (1991) de l’Anglais américain par Béatrice VIERNE, prix Maurice Edgard Coindreau (1992) pour les éditions Robert Laffont, réédité dans la collection « Bouquins » fondée par Guy SCHOELLER et dirigée par Jean-Luc BARRÉ en 2010, 1004 pages, ISBN 978-2-221-06742-0.

Professeur d’Histoire à l’Université de Princeton (États-Unis d’Amérique), James M. Mac Pherson établit la somme universitaire sur la guerre civile américaine, des prémisses de la question esclavagiste jusqu’aux années de reconstruction et la réintégration du Sud dans la vie politique américaine. La question militaire est analysée en lien avec la question politique, Mac Pherson rappelant que la guerre de Sécession est une guerre éminemment politique. Brian Holden Reid reprend ces analyses quand il parle de la « guerre du peuple ».

NDIAYE (Pap), « Le colonialisme version américaine. Quand la destinée manifeste du peuple américain s’exporte. », in, juillet-septembre 2012, Paris, Les collections de l’Histoire. L’Empire américain. Du Big Stick au Soft Power., n°56, 98 pages, page 15, ISSN 0182-2411.

Pap Ndiaye inscrit l’expansionnisme américain dans la longue durée et analyse le poids de la question noire en particulier, de la question raciale en général, dans cet expansionnisme, rappelant que la guerre de sécession ne mit pas un terme au racisme des élites ou des masses, racisme qui s’était manifesté lors de la guerre civile contre les Noirs aussi bien au Sud qu’au Nord, et qui se manifesta aussi dès le milieu du XIXe siècle contre les Mexicains et les Espagnols.

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7 CIVIL WAR VI Les sources

© Erwan BERTHO (2013, 2014, révision 2019)

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