COURS À DISTANCE – Classes de Seconde, “CORRECTIONS du planning de travail de la semaine du 4 janvier 2021”

EAD janvier 2020 Classes de Seconde – Correction

JOUR 1 : Travail sur le manuel de Géographie : « Repères » spatiaux et méthodologiques.

Faites les exercices dans votre cahier / classeur. Notez à part les questions que vous vous posez, les éléments peu clairs. 

Consigne : Présentez les documents n°1 page 124 et n°2 page 125 ET faites l’activité « Mettre les cartes en relation » page 128. 

  1. Présentez les documents n°1 page 124 et n°2 page 125

                Le document intitulé « D’importants écarts de développement : l’indice de développement humain (IDH) » est un planisphère de projection de Robinson établi par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans son rapport de 2018 (Données de 2017 et qui présente la répartition des IDH faibles, moyens et élevés dans le monde). Le pavage étant réalisé par pays, on parle également de Chronoplèthe. La carte établie par le PNUD permet de comprendre l’inégale répartition du développement humain dans le monde et la marginalisation en ces termes de deux régions du monde, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud et du Sud-Est.

                L’Indice de Développement Humain (IDH) est un indice synthétique composite élaboré par Mahbub ul HAQ, pakistanais, et l’Indien Amartya SEN, qui prend en compte le revenu national brut par habitant (RNB/hab.), l’espérance de vie et la scolarisation : en d’autres termes il prend en compte aussi bien la création des richesses (RNB) que leur redistribution (Espérance de vie, scolarisation). Il mesure les chances que l’on donne aux individus de construire librement leur développement au sein d’un pays donné. C’est ce qu’on appelle une conception holistique du développement.

                Le document intitulé « La richesse mondiale inégalement partagée : le Produit Intérieur Brut (PIB) » est une carte par anamorphose établie par RAMSES en 2019, vraisemblablement (même si cela n’est pas dit) à partir de données du Fonds Monétaire International (FMI) ou de la Banque mondiale (WBG), deux organismes internationaux réputés pour la fiabilité statistique de leurs rapports économiques annuels. La carte établie par RAMSES permet de mettre en perspective le PIB et le PIB par habitant : on voit ainsi que la richesse se concentre essentiellement dans les trois pôles de la Triade (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest et Asie de l’Est), régions où la création de richesse par habitant est également la plus forte.

                Somme des valeurs ajoutées créées dans un territoire donné, ici les États et territoires reconnus par l’Organisation des Nations Unies (ONU), le PIB est un agrégat statistique simple qui mesure donc strictement la création des richesses et non la richesse des pays ou de ses habitants (Le capital détenu n’est pas pris en compte). Ainsi, une partie du PIB de la Chine est rapatrié ensuite dans leurs pays d’origine par les entreprises étrangères qui y sont installées, ce qui ne serait pas le cas si la carte présentait les PNB (Produit National Brut). Il est à noter que cela est valable pour tous les pays du monde. Dans le même ordre d’idées, le PIB/hab. ne mesure pas la richesse des habitants mais la création de richesse moyenne que réalise chaque habitant, une donnée plus proche de la productivité donc.

                Cependant, les écarts entre PNB et PIB des pays industrialisés (Anciens ou récents) sont très faibles : le PIB est alors utilisé par commodité, non pour sa valeur statistique intrinsèque, mais pour faciliter les comparaisons internationales. La carte par anamorphose permet de mettre en relation des données statistiques entre elles : on remarquera toutefois que sa valeur en termes de lecture statistique est faible. Ainsi, si l’on comprend bien que la Chine et les États-Unis ont un PIB sensiblement égal, on ne peut pas y lire que celui des États-Unis est de 22 000 milliards de dollars US, et celui de la Chine de 18 000 milliards. On comprend très bien en revanche que la Chine avec un PIB comparable à celui des États-Unis a toutefois un PIB/hab. beaucoup plus faible (Plus de 40 000 US$ aux États-Unis, moins de 20 000 en Chine, soit deux fois moins dans le meilleur des cas).

  1. Faites l’activité « Mettre les cartes en relation » page 128. 

                Quelles sont les formes de mal-développement dans le monde ? Trois cartes permettent de proposer des réponses. Deux émanent du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD 2018), il s’agit du document intitulé « L’espérance de vie », une carte de projection polaire Nord qui permet de voir l’inégale espérance de vie dans le monde entre les pays qui se situent en moyenne au dessus de la moyenne mondiale de 72 ans et ceux qui sont au dessous, et du document intitulé « La pauvreté humaine (2016) », un planisphère de projection de Robinson qui permet de montrer l’inégale pauvreté humaine à partir de l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM). La dernière carte intitulée « Les inégalités alimentaires dans le monde » est un planisphère de projection de Robinson et est élaborée en 2018 conjointement à partir des données statistiques de la Food and Agriculture Organization (FAO), l’organisation du système des Nations Unies qui traite les questions agricoles et alimentaires, et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et qui montre les inégalités de distribution de la ration quotidienne de kilocalories et les maladies liées à cette inégalité (Obésité, maladies liées à la pénurie).

                Quelles sont les trois facettes du mal-développement des pays du Sud présentées par ces cartes ? Les trois facettes du mal-développement qui sont présentées par ces cartes sont : la pauvreté de masse (près de 400 millions de pauvres en Inde, plus de 100 millions au Nigeria), la faible espérance de vie (Moins de 60 ans au Mali, en Ouganda mais aussi en Côte d’Ivoire, ou au Cameroun), et la sous-alimentation (Moins de 2 200 kilocalories quotidiennes par personne du Tchad à la Zambie et dans la Corne de l’Afrique, Kenya compris).

                Quelles régions du monde sont les plus touchées par le mal-développement ? L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud sont les régions du monde les plus touchées par le mal-développement. Ce sont les régions du monde (Une espérance de vie inférieure à 68 ans, une ration calorique inférieure à 2 800 kilocalories / personne quand la moyenne mondiale est de 2 900 environ et les plus forts indices de pauvreté multidimensionnelle, au dessus de 0,1). Les pays du Sahel et ceux d’Afrique centrale et de la Corne de l’Afrique en Afrique, le groupe Afghanistan / Pakistan en Asie du Sud et le groupe Laos / Cambodge en Asie du Sud-Est de distinguent par des situation particulièrement déprimées : l’espérance de vie y est inférieure à 60 ans, les pays sont les rations caloriques les plus faibles (Inférieures à 2 200 kilocalories / jour et par personne, les pays sont dépendant de l’aide alimentaire internationale et les indice de pauvreté multidimensionnelle sont parmi les plus forts). Au sein de ces régions, les pays enclavés sont presque systématiquement les plus pénalisés : c’est le cas de l’Afghanistan et du Laos en Asie, du Mali, du Tchad, de la Centrafrique ou de l’Ouganda en Afrique. Cela nous rappelle que la pauvreté des États est liée à leur éloignement des grands flux commerciaux de la mondialisation.

Mais les cartes ne permettent pas de comprendre pourquoi ces régions là sont touchées par toutes les facettes du mal-développement. Et notamment c’est la question de la gouvernance qui n’est pas abordées : guerres civiles, guerres internationales (Afghanistan), poids de l’histoire (Le Laos a été une victime collatérale de la longue guerre du Vietnam), corruption des sociétés et des pouvoirs publics… Le mal-développement est d’abord le produit de la mal-gouvernance comme l’exemple de la République Démocratique du Congo, ce scandale géologique qui regorge de matières premières précieuses et stratégiques, est un des pays du monde les plus pauvres (IPM fort, dépendance alimentaire, espérance de vie faible, IDH faible, PIB faible et PIB/hab. très faible). Mais c’est aussi un pays très corrompu.

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