Archives par mot-clé : système colonial

ANTHOLOGIE – 1921, René MARAN, Batouala. « Tout leur corps transpirait une odeur de cadavre. »

« Une odeur de cadavre. »

 « […] Les Blancs pestent contre la piqûre des moustiques. Celles des « fourous » les irrite. Ils craignent les mouches-maçonnes. Ils ont peur de cette écrevisse de terre qu’est « prakongo », le scorpion, qui vit, noir, annelé et venimeux, parmi les toitures ruineuses, sous la pierraille ou au cœur des décombres.

 En un mot, tout les inquiète.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1921, René MARAN, Batouala. « Tout leur corps transpirait une odeur de cadavre. »

ANTHOLOGIE – 1952, Franz FANON, Peau noire, masques blancs. « Le Nègre n’est pas. Pas plus que le blanc. »

« Le Nègre n’est pas. Pas plus que le Blanc. »

 « […] Ma vie ne doit pas être consacrée à faire le bilan des valeurs nègres.

            Il n’y a pas de monde blanc, il n’y a pas d’éthique blanche, pas d’avantage d’intelligence blanche.  Il y a de part et d’autre du monde des hommes qui cherchent. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1952, Franz FANON, Peau noire, masques blancs. « Le Nègre n’est pas. Pas plus que le blanc. »

ANTHOLOGIE – 1956, Ferdinand OYONO, Le vieux nègre et la médaille. « Sa tête montait comme la tour de Babel à l’assaut du ciel. »

« Sa tête montait comme la tour de Babel à l’assaut du ciel. »

 « […] Ce fut le tour de Meka. Le grand Chef des Blancs se mit à vociférer devant lui. Selon qu’il ouvrait ou fermait les lèvres, sa mâchoire inférieure s’abaissait et se relevait, gonflant et dégonflant le dessous de son menton. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1956, Ferdinand OYONO, Le vieux nègre et la médaille. « Sa tête montait comme la tour de Babel à l’assaut du ciel. »

ANTHOLOGIE – 1961, Franz FANON, Les Damnés de la Terre. , « Préface » de Jean-Paul SARTRE, « Les zombies, c’est vous. »

« Les zombies, c’est vous. »

 Il n’y a pas si longtemps, la terre comptait deux milliards d’habitants, soit cinq cents millions d’hommes et un milliard cinq cents millions d’indigènes. Les premiers disposaient du Verbe, les autres l’empruntaient. Entre ceux-là et ceux-ci, des roitelets vendus, des féodaux, une fausse bourgeoisie forgée de toutes pièces servaient d’intermédiaires. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1961, Franz FANON, Les Damnés de la Terre. , « Préface » de Jean-Paul SARTRE, « Les zombies, c’est vous. »

ANTHOLOGIE – 1980, Abdoulaye MAMANI, Sarraounia ou le drame de la reine magicienne. « Nous sommes tous des esclaves, donc frères dans le malheur. »

« Nous sommes tous des esclaves, donc frères dans le malheur. »

 « […] Deux tirailleurs, baïonnettes au canon, arborant leur longue chéchia flamboyante, les pieds nus profondément enfoncés dans le sable, surveillent un groupe de porteurs sous l’ombre ramassée d’un vieux gao. Une vingtaine de robustes djermas, couverts de haillons, somnolent à même le sol attendant le signal du départ.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1980, Abdoulaye MAMANI, Sarraounia ou le drame de la reine magicienne. « Nous sommes tous des esclaves, donc frères dans le malheur. »