Archives par mot-clé : mariage

ANTHOLOGIE – 2001, Fatou DIOME, La préférence nationale. « Capter l’odeur française. »

« Capter l’odeur française. »

 « […] Monsieur Passe-Toi a fixé la règle sans avoir l’air d’y toucher : si vous êtes marié à un ou à une Française, nous dit-il, il vous faudra deux années de baise pour capter l’odeur française, la nationalité. Pour les femmes africaines mariées à des Français, les chances de naturalisation augmentent proportionnellement à l’élasticité de leur utérus, où poussent des fœtus français qui ignorent la préférence nationale. Mais monsieur Passe-Toi n’est pas aussi bête qu’on pourrait le croire. En repoussant la date d’acquisition de la nationalité à deux après le mariage, il compte sur le caractère volage de ses compatriotes et le racisme de la belle-famille pour briser les couples mixtes avant la date fatidique. L’étrangère, ex-épouse d’un Français devient juste un ex-objet exotique. Et comme tout objet, elle n’a aucun droit, même pas celui de gagner correctement sa vie. Alors, seule, elle essaie de survivre. […] »

 DIOME (Fatou), La Préférence nationale. , 2001, Paris, aux éditions Présence Africaine, recueil de nouvelles, Incipit de la nouvelle « La Préférence nationale. ».

ISBN 978-2-7087-0722-1

ANTHOLOGIE – 2008 – In Koli Jean BOFANE, Mathématiques congolaises, « Se méfiant l’un de l’autre sans aucune raison tangible. »

« Se méfiant l’un de l’autre sans aucune raison tangible. »

 « […] Tshilombo savourait la musique en sirotant sa bière, installé dans le canapé. Il se retourna. Un nuage de parfum de prix précéda l’entrée de Mme Odia Tshilombo qui venait d’arriver, suivie de Kapinga, sa jeune cousine.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008 – In Koli Jean BOFANE, Mathématiques congolaises, « Se méfiant l’un de l’autre sans aucune raison tangible. »