DEVOIRS & CORRECTIONS – HGGSP, « La connaissance, enjeux politiques et géopolitiques » / Correction un exemple d’introduction

DEVOIRS & CORRECTIONS

HGGSP

« La connaissance, enjeux politiques et géopolitiques » / Correction

La connaissance, enjeu politique et géopolitique

                               Le début de l’année 2021 est marquée par la diffusion des premiers vaccins contre le SARS-COV 2 pour enrayer l’épidémie de COVID-19, commencée à Wuhan en République Populaire de Chine (RPC) en 2019. La Chine et la Russie ont produits leurs vaccins. La Grande-Bretagne (Cambridge / Astra Zeneca) et les États-Unis (BioNtech / Pfizzer) ont commencé la campagne de vaccination sur leur territoire et ont vu leurs vaccins autorisés en Europe. Cuba teste 4 vaccins. L’orgueil de l’Union Européenne (UE) est blessé : non seulement ses laboratoires n’ont produits aucun vaccin, mais des pays considérés avec une grande condescendance, comme la Chine et la Russie, ont déposé leurs vaccins auprès des autorités sanitaires de l’UE avec de bonnes chances de les voir acceptés. La France, dont la tradition scientifique moderne a produit aussi bien les découvreurs du radium (Les époux CURIE) que le concepteur du vaccin moderne lui-même (Louis PASTEUR), est distancée. La « vieille Europe » est marginalisée dans « l’économie de la connaissance » (MACHLUP, The Production and Distribution of Knowledge in the United States, 1962 & DRUCKER, The Age of Discontinuity. Guidelines to Our Changing Society, 1969). Et, partant, dans le jeu géopolitique contemporain.

                La production et la diffusion de la connaissance, par les laboratoires, les universités mais aussi les systèmes éducatifs et de plus en plus depuis les années quatre-vingt dix et la numérisation des économies, par les entreprises, sont un enjeu politique : les politiques publiques les plus efficaces, comme le montre la pandémie de COVID-19, ont été soit les États totalitaires (Chine, Russie, Cuba) soit les pays les plus libéraux (Grande-Bretagne, l’Amérique) en dépit du nombre de morts importants (Près de 400 000 aux États-Unis soit 25% des décès mondiaux, plus de 60 000 en Angleterre, le pays le plus touché d’Europe). La production et la diffusion de la connaissance est aussi un enjeu géopolitique : la stratégie européenne d’une internationalisation des connaissances liées au SARS-COV 2 est un échec car elle ne lui a pas permis de produire un vaccin alors que la Chine promet à ses États clients, dont l’essentiel est en Afrique, la mise à disposition à faible coût d’un vaccin classique (Sans utilisation de l’ARN messager) facile à stocker et à transporter, tandis que les chaînes de production d’Astra Zeneca s’avèrent incapables de faire face à la demande. Le hiatus entre la RPC et l’UE est devenue un gouffre. Perdant la bataille de la connaissance, l’UE a perdu la bataille géopolitique du leadership.

                La connaissance est donc un enjeu politique et géopolitique : comment comprendre que la connaissance soit devenue aujourd’hui un tel enjeu et qu’elle soit un élément de la puissance ?

                La connaissance est un enjeu politique : elle procède d’un contexte que le politique modèle. Mais elle est aussi un enjeu géopolitique car elle donne des capacités d’action et donc de la puissance : c’est le smart power. Pour autant, les vieilles logiques impériales héritées du XIXe siècle restent des expressions de la puissance, quand de plus en plus, par ailleurs, c’est la propriété de la connaissance plus que la production de la connaissance qui fonde la puissance.

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