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MANUEL DE LITTÉRATURE – Le départ : voyage(s), exil, migration(s). – Fabienne KANOR, « Faire l’aventure. », 2014

Littérature et société

« Le départ: voyage(s), exil, migration(s) »

Extrait de Faire l’aventure, Fabienne KANOR

« […] La dernière fois que j’ai mis les pieds à Las Palmas, c’était pour assister à un enterrement. On était une dizaine dans le cimetière. Des copains, un imam et les représentants d’une association qui défend les droits des migrants. Normalement, quand quelqu’un décède chez nous, on fait sa toilette pour le purifier et l’imam récite la Prière des Morts. Continuer la lecture de MANUEL DE LITTÉRATURE – Le départ : voyage(s), exil, migration(s). – Fabienne KANOR, « Faire l’aventure. », 2014

ANTHOLOGIE – 1961, Cheikh Hamidou KANE, L’aventure ambigüe. « Plus qu’une simple sédition de mon corps. »

« Plus qu’une simple sédition de mon corps. »

 « […] Il parlait peu, et cela, depuis qu’on avait commencé à le surnommer « le fou ».

Cet homme, qui était un fils authentique du pays, en était parti jadis, sans même que sa famille sût où il allait. Il était resté absent de longues années durant, puis un matin, il était revenu, sanglé dans sa redingote. Au moment de ce retour, une grande volubilité l’habitait. Il prétendait qu’il revenait du pays des Blancs Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1961, Cheikh Hamidou KANE, L’aventure ambigüe. « Plus qu’une simple sédition de mon corps. »

2009 – Marie N’DIAYE – Trois femmes puissantes « Khady savait qu’elle n’existait pas pour eux. »

« Khady savait qu’elle n’existait pas pour eux. »

 « […] La rumeur qui ornait ses songes, vaguement composée de la voix de son mari, de la sienne, de quelques autres encore, anonymes, issues du passé, lui avait donné l’illusion qu’elle parlait de temps en temps.

Une brève mais vive frayeur s’empara d’elle. Continuer la lecture de 2009 – Marie N’DIAYE – Trois femmes puissantes « Khady savait qu’elle n’existait pas pour eux. »

ANTHOLOGIE – 1968-1970, Ahmadou KOUROUMA, Les soleils des indépendances. « Où a-t-on vu Allah s’apitoyer sur un malheur? »

« Où a-t-on vu Allah s’apitoyer sur un malheur ? »

« […] C’était midi d’une entre-saison. Allah même s’était éloigné de son firmament pour se réfugier dans un coin paisible de son grand monde, laissant là-haut le soleil qui l’occupait et l’envahissait jusque dans les horizons. Toute la terre projetait des bouquets de mirages. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1968-1970, Ahmadou KOUROUMA, Les soleils des indépendances. « Où a-t-on vu Allah s’apitoyer sur un malheur? »