Archives par mot-clé : littérature

ANTHOLOGIE – 2009, Abdourahman WABERI, Passage des Larmes « Le ciel bas de mes souvenirs. »

« Le ciel bas de mes souvenirs. »

« […] Et pourtant on ne revient pas impunément sur les traces de son enfance. De mon père, je garde certaines sensations que je n’oublierai jamais, certaines images gravées dans le ciel bas de mes souvenirs. Ses cheveux d’un blanc squelette. Sa carcasse osseuse. Sa démarche rigide qui faisait penser que quelque chose dans l’échine s’était irrémédiablement coincé. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2009, Abdourahman WABERI, Passage des Larmes « Le ciel bas de mes souvenirs. »

ANTHOLOGIE – 1997, Mohammed KACIMI EL HASSANI, « A la claire indépendance ». in Une enfance algérienne.

« Il y a longtemps que je t’aime… »

 « […] Cernés, nous essayâmes de faire comprendre notre révolution aux adultes, répétant la question à laquelle ils refusaient de répondre depuis l’indépendance : « Mais pourquoi aller à l’école française, puisque nous sommes libres ? Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997, Mohammed KACIMI EL HASSANI, « A la claire indépendance ». in Une enfance algérienne.

ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

« J’aime mon pays. »

 « […] VII

 Assis derrière leurs pupitres, bras croisés, les enfants attendent.

Face à eux, sur le tableau noir, au-dessous de la date du jour, soigneusement calligraphiée en lettres cursives, cette phrase : « J’aime mon pays, la France. »  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

« J’ai laissé parler mon cœur. »

             Le train rempli à craquer au départ de Paris par une foule anonyme et informe s’était vidé au fil des arrêts, nous abandonnant à son rythme saccadé, avec pour seul spectacle derrière les vitres les noms illuminés des gares. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2010, Wilfried N’SONDE, Le silence des esprits « J’ai laissé parlé mon coeur. »

ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »

« Il nous appartient de faire l’histoire. »

« […] Marobi proposa à son compagnon d’aller dans un shebeen, un de ces bars clandestins où ils se rencontraient tous les week-ends et jours fériés pour oublier leurs soucis, pour essayer de retrouver leur âme au fond d’un verre et, surtout, se retrouver dans une atmosphère fraternelle. Mais même là-bas il fallait faire très attention car il y avait beaucoup d’espions parmi les Noirs ; l’ennemi du Noir n’a-t-il pas été le Noir lui-même, depuis le temps de l’esclavage jusqu’aujourd’hui ? Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »