Archives de catégorie : Anthologies

Cette catégorie propose deux types d’extraits: des extraits d’œuvres littéraires et des extraits d’essais. D’abord une série d’extraits d’œuvres littéraires majeures (Il s’agit ici essentiellement de romans et de poésies) traitant de problématiques communes à l’Europe et à l’Afrique. La plupart des auteurs retenus sont Africains (D’Afrique ou des diasporas) et l’accent a été mis sur les auteurs récents (Après 1991). On trouvera également dans cette catégorie – avant qu’elle ne soit étoffée et scindée – des extraits d’essais politiques, sans forcément de rapport avec les œuvres littéraires africaines présentées.

ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »

« Il nous appartient de faire l’histoire. »

« […] Marobi proposa à son compagnon d’aller dans un shebeen, un de ces bars clandestins où ils se rencontraient tous les week-ends et jours fériés pour oublier leurs soucis, pour essayer de retrouver leur âme au fond d’un verre et, surtout, se retrouver dans une atmosphère fraternelle. Mais même là-bas il fallait faire très attention car il y avait beaucoup d’espions parmi les Noirs ; l’ennemi du Noir n’a-t-il pas été le Noir lui-même, depuis le temps de l’esclavage jusqu’aujourd’hui ? Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1973, Emmanuel DONGALA, Un fusil dans la main, un poème dans la poche. « Il nous appartient de faire l’histoire. »

ANTHOLOGIE – 1997, Boris Boubacar DIOP, Le Cavalier et son ombre. (1) « Mourir ensemble de faim. »

« Mourir ensemble de faim. »

 « […] Pourtant, derrière la feinte humilité de Khadidja, je sentais le refus viscéral d’appartenir à un univers qu’elle méprisait de toutes ses forces. Il lui était impossible de supporter l’idée qu’elle en était réduite à se disputer à propos des chiottes avec des gens pareils.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997, Boris Boubacar DIOP, Le Cavalier et son ombre. (1) « Mourir ensemble de faim. »

ANTHOLOGIE – 1835, Alexis de TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique. « Leurs malheurs se ressemblent. »

« Leurs malheurs seuls se ressemblent. »

 « […] Le territoire occupé de nos jours, ou réclamé par l’Union américaine, s’étend depuis l’océan Atlantique jusqu’aux rivages de la Mer du Sud. A l’est ou à l’ouest, ses limites sont donc celles mêmes du continent ; il s’avance au midi sur le bord des Tropiques, et remonte ensuite au milieu des glaces du Nord.

Les hommes répandus dans cet espace ne forment point, comme en Europe, autant de rejetons d’une même famille. On découvre en eux, dès le premier abord, trois races naturellement distinctes, et je pourrais presque dire ennemies.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1835, Alexis de TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique. « Leurs malheurs se ressemblent. »