Archives par mot-clé : Algérie

ANTHOLOGIE – 1997-1999, Alain VIRCONDELET, « le retour des sources. », in Une enfance algérienne. « Les eaux amères deviennent douces. »

« Les eaux amères deviennent douces. »

 « […] Certaines nuits, en France, lorsque l’Algérie l’appelait trop, il ouvrait la fenêtre de sa chambre et regardait le ciel. C’était à son immensité illimitée qu’il tentait de la rejoindre. Mais les nuits de France n’avaient pas cette clarté profonde que les étoiles aiguisent, et dont il avait eu la chance quelquefois d’entrevoir la splendeur. Ces fameuses nuits, comme le lui racontait sa mère, dans lesquelles le ciel s’entrouvre, où les « eaux amères deviennent douces, Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997-1999, Alain VIRCONDELET, « le retour des sources. », in Une enfance algérienne. « Les eaux amères deviennent douces. »

2002 – Assia DJEBAR, La femme sans sépulture.

« Une joie dure. »

« […] 10 Troisième monologue de Zoulikha

A la ferme, chez mon père, le jour où je quittai l’école (l’école française, bien sûr !), mon père donc était si fier de répéter partout : « La première Araba, ma fille, à avoir eu son certificat d’études dans la région, peut-être même dans tout le département ! » Ce jour-là, je me souviens, je sautillais sur le sentier Continuer la lecture de 2002 – Assia DJEBAR, La femme sans sépulture.

ANTHOLOGIE – 2002, Yasmina KHADRA, L’imposture des mots. « Maintenant que je ne suis plus un soldat, qui suis-je ? »

« Maintenant que je ne suis plus un soldat, qui suis-je ? »

 « […] Le mal qui a trop duré, laisse un grand vide en disparaissant. Maintenant que je ne suis plus soldat, qui suis-je ? Maintenant que je n’obéis plus aux ordres, que je ne marche plus au pas, que je ne suis plus obligé de claquer les talons dès qu’on me toise d’en haut, que vais-je faire de mes années de plomb Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2002, Yasmina KHADRA, L’imposture des mots. « Maintenant que je ne suis plus un soldat, qui suis-je ? »

ANTHOLOGIE – 1997, Mohammed KACIMI EL HASSANI, « A la claire indépendance ». in Une enfance algérienne.

« Il y a longtemps que je t’aime… »

 « […] Cernés, nous essayâmes de faire comprendre notre révolution aux adultes, répétant la question à laquelle ils refusaient de répondre depuis l’indépendance : « Mais pourquoi aller à l’école française, puisque nous sommes libres ? Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997, Mohammed KACIMI EL HASSANI, « A la claire indépendance ». in Une enfance algérienne.

ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »

« J’aime mon pays. »

 « […] VII

 Assis derrière leurs pupitres, bras croisés, les enfants attendent.

Face à eux, sur le tableau noir, au-dessous de la date du jour, soigneusement calligraphiée en lettres cursives, cette phrase : « J’aime mon pays, la France. »  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 2008 – Maïssa BEY, Pierre Sang Papier ou Cendre. « J’aime mon pays. »