HDA 2013-2014 – Preston KERES « Un pompier demande l’aide de dix collègues supplémentaires », 2001, New York, Etats-Unis

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Preston KERES, Un pompier demande l’aide de dix collègues supplémentaires. , 2001, New York

FICHE TECHNIQUE

KERES (Preston), Un pompier demande l’aide de dix collègues supplémentaires pour l’aider dans les ruines du World Trade Center, septembre 2001. , septembre 2001, New York City, État de New York, États-Unis d’Amérique, photographie réalisée par le journaliste de 1ère classe Preston KERES pour le compte de l’US Navy, dans le cadre de ses fonctions officielles au service du gouvernement fédéral des États-Unis d’Amérique, © US NAVY, libre de droit.

DESCRIPTION

La photographie de Preston KERES a été plusieurs fois nominée par la presse et son public comme l’une des photographies les plus poignantes et les plus représentatives de ce que les attentats du 11 septembre 2001 ont été pour l’Amérique. La construction de la photographie est dominée par les trois ensembles verticaux : les ruines (Premier amas à gauche et deuxième amas au centre au premier et à l’arrière plan) et le pompier. Tendu, les bras levés, ce pompier newyorkais ressemble à un orant. Par le jeu du contre-champ, ce pompier qui regarde devant lui semble lever les yeux au ciel. En arrière plan, la fumée et la poussière donnent l’impression d’être un nuage, renforçant l’impression que l’on est entre ciel et terre. Les points communs avec le triptyque d’Otto DIX (Die Kriege, 1929-1932, Dresde, République de Weimar.), et notamment les poutrelles métalliques qui sortent de terre, sont nombreux. La tenue de travail (Et non de feu) de ce pompier laisse penser que l’on est dans les jours qui suivent le 11 septembre 2001 mais certainement pas le jour même.

ANALYSE

Le 11 septembre 2001, les États-Unis d’Amérique sont frappés sur le territoire métropolitain par quatre attentats (Deux à New York City dans l’État de New York, un à Washington District Country, la capitale fédérale, et un dans l’État de Pennsylvanie). Le mode opératoire fut le même : des pirates de l’air (19 dont 15 originaires du Royaume d’Arabie saoudite) détournèrent des avions de lignes et les fracassèrent sur des bâtiments symboles de l’hyper-puissance des États-Unis : les Twin Towers du World Trade Center dont l’effondrement entraîna la destruction totale de l’ensemble du complexe, le Pentagone (à Washington DC) siège du département de la Défense. Le quatrième avion qui s’écrasa à la suite d’une révolte des passagers contre les preneurs d’otages devait peut-être percuter la Maison Blanche siège des services et résidence du Président des États-Unis d’Amérique (George W. BUSH, Républicain, 2000-2008). Un vingtième terroriste n’a pas pu, pour des raisons inconnues, prendre l’avion. Il est possible qu’il s’agisse du Français MOUSSAOUI. Filmés par une équipe de documentaristes français, les attentats se sont déroulés en direct, les images de l’effondrement des tours furent retransmises par les chaînes d’informations en continu du monde entier. Les conversations des passagers des avions détournés avec leurs proches, celles des personnes coincées dans les tours avant leur destruction et celles enfin des services de secours ont tourné en boucle, accroissant le sentiment de tragédie absolue qui affecta les Américains, et le monde. Les attentats du 11 septembre 2001 furent tardivement revendiqués par AL QAÏDA, une organisation terroriste basée en Afghanistan et dirigée par le Saoudien Oussama BEN LADEN. La préméditation par le régime des talibans ne fait guère de doute : la veille, c’est le commandant Ahmed SHAH MASSOUD qui était assassiné par des fanatiques islamistes. Depuis le jihad lancé contre les États-Unis pendant la « Guerre du Golfe » (1990-1991), AL QAÏDA avait perpétré de nombreux attentats contre l’Amérique, dont un, déjà, au World Trade CenterLe Choc des civilisations (1994) de Samuel HUNTINGTON (Harvard) avait préparé les Américains à lire l’organisation de l’espace mondial comme le champ clos d’une rivalité civilisationnelle entre l’islam et l’Occident, posés comme incompatibles. Ce qui structure encore le discours des ultraconservateurs. La question « Une géopolitique mondiale depuis 1945 » (25% du programme d’Histoire) n’aborde que de manière marginale (8%) le monde depuis 1990. Mais la superpuissance des États-Unis et ses limites sont clairement traitées.

5.1 HISTOIRE DES ARTS Histoire-Géographie Le WTC en flammes, septembre 2001

5.2 HISTOIRE DES ARTS Notice Le WTC en flammes, septembre 2001

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