HDA – HDA 2016 – Lettres, « Antigone (1943), extraits et analyse. »

HISTOIRE DES ARTS

 Domaine artistique : Arts du langage

Thématique : Art, Etats et pouvoir

                               Art, ruptures, continuité

 ANTIGONE de Jean Anouilh, 1944

 Prologue

 EXTRAIT

 » […] Le Prologue

 

Un décor neutre. Trois portes semblables. Au lever de rideau, tous les personnages sont en scène. Ils bavardent, tricotent, jouent aux cartes.

Le Prologue se détache et s’avance.

Le Prologue. – Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aime vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.

Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus jolie qu’Antigone, et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone, qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit ‘oui’ avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devrait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.

Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place.

Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.

La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.

Ce garçon pâle, là-bas, qui rêve adossé au mur, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres… Il sait déjà…

Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leur chapeau sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.

Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Etéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Etéocle, l’aîné, au terme de la première année de pouvoir ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagné à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts, et Créon, le roi a ordonné qu’à Etéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals. Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort. […] »

 

I- Biographie de l’auteur :

 Jean Anouilh :

Il est né à Bordeaux en 1910, d’un père tailleur et d’une mère musicienne. Il arrive à Paris en 1921 et poursuit ses études au collège Chaptal. Après des études de droit, il débute dans la publicité où il rencontrera Prévert. Très tôt passionné par le théâtre, Jean Anouilh assiste émerveillé, au printemps 1928, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux. Cette pièce servira de révélateur : « c’est le soir de Siegfried que j’ai compris… ». En 1929 il devient le secrétairede Louis Jouvet. Les relations entre les deux hommes sont tendues. Qu’importe, son choix est fait, il vivra pour et par le théâtre. Sa première pièce, L’Hermine (1932), lui offre un succès d’estime, et il faut attendre 1937 pour qu’il connaisse son premier grand succès avec Le Voyageur sans bagages. L’année suivante le succès de sa pièce LaSauvage confirme sa notoriété et met fin à ses difficultés matérielles. Au travers de textes apparemment ingénus,

Anouilh développe « une vision profondément pessimiste de l’existence ». Puis éclate la seconde guerre mondiale.

Pendant l’occupation, Jean Anouilh continue d’écrire. Il ne prend positionni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non-engagement lui sera reproché. Il se lance dans l’adaptation de tragédies grecques et obtient un nouveau succès avec Eurydice (1942). En 1944 est créée Antigone (1944). Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l’ordre établi en faisant la part belle à Créon. Ses défenseurs mettent au contraire en avant les qualités de l’Héroïne.

À la Libération, Anouilh continue d’écrire en alternant pièces « noires », « roses », « brillantes », « grinçantes », « costumées », « secrètes » et « farceuses », suivant leur degré de pessimisme, de férocité et d’hypocrisie. Il obtient de nombreux succès.

Citons notamment L’Invitation au château (1947), L’Alouette (1952), Beckett ou l’honneur de Dieu (1959).

En 1961, il connaît un échec avec La Grotte. Il se tourne alors vers la mise en scène. Anouilh est un des premiers à saluer le talent de Samuel Beckett, lors de la création d’En attendant Godot. Il soutiendra également Ionesco, Dubillard, Vitrac… Il écrira encore plusieurs pièces dans les années soixante-dix, dont certaines lui vaudront le qualificatif « d’auteur de théâtre de distraction ». Anouilh assume alors parfaitement ce rôle revendiquant volontiers le qualificatif de « vieux boulevardier ». Et allant même jusqu’à se présenter comme un simple « fabricant de pièces ».

Il n’en reste pas moins qu’Anouilh a bâti une œuvre qui sous l’apparence d’un scepticisme amusé révèle un pessimisme profond. Il a également su dépeindre ces combats passionnés où l’idéalisme et la pureté se fracassent contre le réalisme et la compromission. Comme l’écrit Kléber Haedens,  » Anouilh touche par ses appels au rêve, sa nostalgie d’un monde pur et perdu ».

Anouilh est mort en 1987.

 

 

II. Présentation de l’œuvre

 

Antigone, tragédie de Jean Anouilh (1944)

 

Jean Anouilh a écrit cette pièce en 1942. Celle-ci fut créée le 4 février 1944 au théâtre de l’Atelier à Paris, dans une mise en scène d’André Barsacq. Elle a été publiée en 1946, aux éditions de la table Ronde et figure dans les Nouvelles pièces noires parues la même année.

De l’Antigone de Sophocle (441 avant Jésus-Christ) à celle de Jean Anouilh :

Antigone appartient aux légendes attachées à la ville de Thèbes. Elle est l’une des enfants nés de l’union incestueuse du roi de Thèbes Œdipe et de sa propre mère, Jocaste. Antigone est la sœur d’Ismène, d’Etéocle et de Polynice. Elle fait preuve d’un dévouement et d’une grandeur d’âme sans pareils dans la mythologie.

Quand son père est chassé de Thèbes par ses frères et quand, les yeux crevés, il doit mendier sa nourriture sur les routes, Antigone lui sert de guide. Elle veille sur lui jusqu’à la fin de son existence et l’assiste dans ses derniers moments.

Puis Antigone revient à Thèbes. Elle y connaît une nouvelle et cruelle épreuve. Ses frères Etéocle et Polynice se disputent le pouvoir. Ce dernier fait appel à une armée étrangère pour assiéger la ville et combattre son frère Etéocle.

Après la mort des deux frères, Créon, leur oncle prend le pouvoir. Il ordonne des funérailles solennelles pour Etéocle et interdit qu’il soit donné une sépulture à Polynice, coupable à ses yeux d’avoir porté les armes contre sa patrie avec le concours d’étrangers. Ainsi l’âme de Polynice ne connaîtra jamais de repos. Pourtant Antigone, qui considère comme sacré le devoir d’ensevelir les morts, se rend une nuit auprès du corps de son frère et verse sur lui, selon le rite, quelques poignées de terre. Créon apprend d’un garde qu’Antigone a recouvert de poussière le corps de Polynice. On amène Antigone devant lui et il la condamne à mort. Elle est enterrée vive dans le tombeau des Labdacides. Plutôt que de mourir de faim, elle préfère se pendre.

Hémon, fils de Créon et fiancé d’Antigone se suicide de désespoir. Eurydice, l’épouse de Créon ne peut supporter la mort de ce fils qu’elle adorait et met fin elle aussi à ses jours.

La pièce de Sophocle (441 avant Jésus-Christ) commence lorsqu’Antigone décide de braver l’interdiction de son oncle Créon et d’ensevelir le corps de son frère Polynice.

C’est de ce texte de Sophocle que va s’inspirer Anouilh pour écrire Antigone en 1942 : « l’Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre ».

Des éléments tels que les anachronismes, la langue contemporaine concourent à actualiser le mythe d’Antigone.

III. Le contexte historique :

Cette pièce, créée en 1944, connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l’ordre établi en faisant la part belle à Créon. Ses défenseurs, au contraire, voient dans Antigone la « première résistante de l’histoire » et dans la pièce un plaidoyer pour l’esprit de révolte.

Antigone est une pièce des années noires, lorsque la France connaît la défaite face aux armées nazies et qu’elle tombe sous l’Occupation.

IV. L’analyse de l’extrait :

  • L’extrait choisi est la scène d’exposition de la pièce, c’est-à-dire la première scène. Elle présente aux spectateurs les personnages, l’intrigue et le genre de la pièce.
  • Un seul personnage parle : le Prologue. Tous les autres personnages sont présents sur la scène, occupés à diverses activités. Le Prologue s’en détache pour venir les présenter.

(Dans le théâtre antique, le prologue est la scène qui expose le sujet de la pièce. Ici ce nom commun devient le nom d’un personnage qui connaît tout de la pièce.)

  • Les indications de mise en scène sont brèves et très simples. Le décor est neutre car :

–       Même si l’histoire est antique, le décor est simple et moderne ;

–       Anouilh ne veut pas que les spectateurs soient déconcentrés par le décor : le spectateur est ainsi forcé de prêter attention à ce que le Prologue va dire.

  • Les personnages sont présentés un à un par le Prologue, qui raconte ce qu’il va leur arriver. Antigone est présentée comme une victime, pas comme une héroïne : « seule », « va mourir ».Ce portrait contraste physiquement et moralement à celui d’Ismène, sa sœur. On voit dès le début que les personnages s’opposent par groupes :

–       Les personnages légers, Ismène, Eurydice, les gardes et ceux qui ont des responsabilités, Antigone, Créon et le Messager.

–       Les personnages qui vont mourir, Antigone, Hémon, Eurydice et ceux qui vont vivre, Ismène, Créon.

–       Les personnages qui ont un nom et une histoire et ceux qui n’ont qu’une fonction, les gardes, le Messager, la nourrice.

  • L’intrigue : Le Prologue raconte, dès cette scène d’exposition, tout le déroulement de l’histoire. L’histoire est rappelée, ainsi tous les spectateurs sont au même niveau, qu’ils connaissent ou non le mythe d’Antigone. De plus, Anouilh nous fait comprendre que ce n’est pas la fin qui compte mais le déroulement et les attitudes de chaque personnage.
  • Le ton : Le premier et le dernier mot de la scène (« voilà », « mort ») sont significatifs :

–       « Voilà » est un mot surprenant pour ouvrir une pièce, car ce terme est supposé signifier la fin, la conclusion d’une situation. Ici il montre au spectateur que tout est déjà joué, qu’il n’y a aucun suspense à attendre ;

–       La scène d’exposition se conclut par le mot « mort », ne laissant aucun doute au spectateur : il va assister à une tragédie. Tous les éléments sont réunis : des personnages, importants, le destin qu’ils ne peuvent pas changer, la mort, à la fin, du personnage principal, qui en entraîne d’autres.

  • Le texte :

–       Le prologue s’adresse au spectateur/lecteur interpellé à travers les pronoms « nous » et « vous ». Ce « nous », ancré dans un « ici » et « maintenant » (« nous tous, qui sommes bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir »), rapproche le prologue, personnage de la pièce dont la fonction est de commenter l’action, et le spectateur, gommant la frontière entre réalité et fiction et situant cette dernière dans l’actualité du spectateur.

–       Le texte est en prose. C’est une écriture simple, une langue proche de nous, familière, sans emphase.

Le niveau de langue n’est pas celui qu’on attend dans la tragédie : il est courant, émaillé çà et là d’expressions familières (« il a été trouver Antigone ») ou prosaïques (« il a retroussé ses manches»).

–       « Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone » ; « Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure » ; « ils vont pouvoir vous jouer leur histoire ». Le texte renonce à l’illusion dramatique et tend à confondre acteurs et personnages, ancrant la fiction dans la réalité. La frontière entre la fiction et la réalité du spectateur tend à se brouiller.

–       Les périphrases verbales « va surgir », « va mourir », « va falloir » annoncent l’avenir du personnage,

expriment le poids de la fatalité : les dés sont jetés, Antigone ne vivra pas. Cette annonce explicite du sort du personnage constitue une originalité d’Anouilh par rapport à son modèle grec.

  • Une version moderne du mythe d’Antigone : Anouilh réécrit une pièce antique de Sophocle (même titre, action située aussi à Thèbes, mêmes personnages), mais il montre d’emblée qu’il veut en faire une version moderne :

–       Cette pièce de théâtre, en prose, n’est pas découpée en actes ou en scènes comme dans le théâtre classique.Pourtant, elle respecte les règles des trois unités : unité de temps (24h), de lieu (le palais de Créon à Thèbes) et d’action (la mort d’Antigone).

–       Anouilh utilise des anachronismes : « ouvrier », « tricot », « carte », « chapeau ». L’auteur situe ainsi l’action dans une dimension mythique, hors du temps.

–       Le champ lexical de la mort est représenté par les termes « entretués », « mort » (deux fois), « funérailles », « sépulture », « funèbre ». Ces expressions ne laissent aucun doute sur l’issue fatale du récit et nous font entrer de plain-pied dans la tragédie.

–       La pièce est mise à portée de tous : L’histoire d’Antigone est résumée, le vocabulaire est simple.

–       Anouilh parle de justice et non de religion. Dans la pièce de Sophocle, Antigone s’oppose à Créon parce qu’elle pense que les lois divines sont plus importantes que celles dictées par les hommes. Dans la pièce d’Anouilh, Antigone refuse d’obéir à la loi parce qu’elle est convaincue que celle-ci n’est pas juste. C’est un acte individuel, difficile et courageux.

Pour conclure

Le prologue remplit une fonction d’exposition dans la mesure où il donne au spectateur tous les éléments nécessaires pour la bonne compréhension de l’histoire qui va se dérouler. Mais il excède cette fonction : il annonce d’emblée l’issue des événements et crée une connivence avec le spectateur qui connaît le mythe d’Antigone. Le spectateur et le prologue se retrouvent eux aussi dans une situation d’attente tendue, l’attente de la réalisation inévitable des destinées tragiques annoncées. Le cadre est posé d’emblée et c’est dans le mécanisme de cette fatalité à l’œuvre que réside l’intérêt de la pièce.

Les éléments de l’intrigue conformes au mythe, le personnage du prologue et la construction de la pièce, qui n’est pas divisée en actes et en scènes mais rythmée par les interventions du chœur, rappellent les sources antiques du récit.

Mais le jeu des anachronismes, le choix radical opéré dans le décor, le traitement des personnages considérés en tant que tels, le renoncement à toute illusion dramatique au profit d’une revendication des pouvoirs de la fiction confèrent à la pièce un ton résolument moderne.

© Nicole GAOU (2016)

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