L’Humanisme à la Renaissance en Europe : une nouvelle vision de l’homme, de l’art et de la religion ? 

L’Humanisme à la Renaissance en Europe : une nouvelle vision de l’homme, de l’art et de la religion ? 

                Le XVe siècle et le XVIe siècle sont marqués en Europe par une effervescence artistique, politique, religieuse qui prend appui sur la redécouverte de l’Antiquité et l’invention de l’imprimerie à caractères mobiles en plomb (1450) par GUTEMBERG pour révolutionner le domaine de la connaissance. Cette effervescence se donne le nom de Renaissance, elle s’accompagne d’une réforme intellectuelle qui se donne le nom d’Humanisme. Quelle nouvelle vision de l’homme, de l’art et de la religion l’Humanisme de la Renaissance européenne véhicule-t-il ?

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                La chute de l’Empire byzantin (1453) entraîne un afflux de savoir antique dans les cités-États d’Italie du Nord comme Florence, Milan, Venise ou Gênes. Manuscrits et savants byzantins viennent satisfaire un appétit intellectuel d’une classe de savants et d’artistes qui cherchent à sortir des cadres anciens du savoir médiéval. L’humanisme va donc s’imposer comme une exigence de connaissances dont le but n’est plus seulement d’exalter Dieu mais aussi de mieux comprendre l’homme et le monde dans lequel il vit. Le célèbre tableau des Ambassadeurs (1533) d’Hans HOLBEIN le Jeune (1497-1543) se présente comme un manifeste humaniste : les deux ambassadeurs de François Ier encadrent un meuble couvert d’instruments scientifiques de mesure du temps et de l’espace, d’outils mathématiques (Compas, équerre), mappemonde, mais aussi d’instruments de musique (Luth) car l’homme de la Renaissance a l’ambition de vouloir tout connaître et maîtriser tous les domaines de la connaissance. ÉRASME incarne cette frénésie de connaissance mais aussi l’excellence académique : « […] C’est aux sources mêmes que l’on puise la vérité […] » (Lettre à Léon X, préface à l’édition de sa traduction du Nouveau Testament, 1516) affirme-t-il en présentant sa traduction des textes sacrés du Christianisme réalisée à partir des sources hébraïques et grecques qu’il maîtrise parfaitement ! L’Humanisme ne refonde pas la connaissance mais aussi les arts qui s’en inspirent.

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                Les Princes, les Papes, les empereurs, les rois et les riches familles marchandes deviennent mécènes de ces intellectuels et savants. ÉRASME rencontre le futur empereur CHARLES QUINT (1511), à la demande de sa tante Marguerite d’Autriche régente des Pays-Bas et de son oncle l’empereur Maximilien, tous deux épris de ce nouvel idéal intellectuel de la Renaissance. Ils subventionnent aussi des artistes : architectes (BRUNILLESCHI), sculpteurs (MICHEL ANGE), peintres (Jan VAN EYCK, Les époux Arnolfini, 1434), viennent exalter la puissance et la vertu de ces riches commanditaires. C’est à cette occasion (1501-1504) que Michel-Ange sculpte à Florence l’impressionnant David, colosse de plus de 5 mètres de hauteur, dont l’anatomie musclée dans les moindres détails, sans aucun rapport avec l’histoire biblique, sert à exalter les vertus civiques d’une cité qui se rêve en nouvelle Rome mais aussi à rappeler que l’homme est « […] au centre du monde […] maître de [lui]-même […] » (PIC DE LA MIRANDOLE, De la dignité de l’homme, 1498) afin que l’homme se compose le destin qu’il se sera choisi. C’est à la même époque que Léonard DE VINCI compose (1503) la Joconde. Les artistes sont alors au service des grandes familles politiques et des dynasties, mais ces mécènes laissent aussi une grande liberté aux artistes qui produisent des chefs d’œuvre encore admirés aujourd’hui.

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                Cet appétit de connaissances amène les Européens à vouloir s’approprier les textes de leur religion. Le premier livre imprimé par GUTEMBERG est une Bible. Les Européens vivent dans la crainte d’être de mauvais chrétiens et sont demandeurs d’une parole religieuse à leur portée. Érasme traduit la Bible dans un latin corrigé des erreurs passées, il déclare au Pape Léon X « […] Je voudrais que les plus humbles et les femmes lisent l’évangile […] » (ibid., 1516). LUTHER impose un catéchisme en Allemand, puis une Bible en Allemand, c’est d’ailleurs le début de fixation de la grammaire et du vocabulaire allemand moderne. LUTHER rejette l’autorité du Pape corrompu par la vente des indulgences. C’est la Réforme religieuse qui commence : la publication de ses 95 thèses (1517) dans lesquelles il proclame « […] Le véritable trésor de l’Église c’est le Très Saint Évangile […] » (Thèse 62) entraîne le schisme entre Catholique et Protestants. En France où la religion du roi doit être celle du peuple, les guerres de religion commencent. Elles durent un siècle. Le massacre des princes protestants à Paris (1572) peint ensuite par DUBOIS (1584) pour rappeler les crimes catholiques montre l’intensité de cette guerre civile. Il en ressort partout en Europe l’idée d’une certaine cohabitation des religions, dont sont exclus les Juifs persécutés aussi bien par les Catholiques et les Protestants. Le temps de la tolérance n’est pas encore arrivé.

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                La Renaissance européenne est surtout connue pour les lumières de ces chefs d’œuvres artistiques et des écrits de ses philosophes : c’est pourtant aussi la période des massacres des Amérindiens et des minorités religieuses, des procès de sorcelleries. Avancée de l’esprit humain, elle tarde à accorder à tous les mêmes droits spirituels. La Renaissance navigue entre ombres et lumières.

© Erwan BERTHO (2022)

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L’Humanisme_Renaissance_5e_A_&_B_2022

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